Loin las . . .
Loin las sonnent le glas
Et les éclats sanglants
Des sanglots Ô trépas
Ô le sang innocent
Pleure pleure mon âme
Notre joie immolée
Á l’idéal infâme
Des esprits égarés
Désenfantée la mère
L’enfant désamouré
Tout n’est que nuit amère
D’abîmes lacérée
Oh! Pleure pleure encore
Car les douleurs sont noires
Et désunis les corps
Aux mains rouges des Moires
Pleurent pleurent les Parques
Regardant écoeurées
Ce présent démoniaque
De proies prématurées
Et moi je pleure enfin
Des perles de glas claires
Qui seront dès demain
Peut-être salutaires
J’imagine et délire
Notre monde apaisé
« Sans rien pour quoi mourir
Sans rien pour quoi tuer »
Ara Chahvekilian
Aux victimes de toutes les terreurs.